EC-prologue

Qui aurait pu me dire qu’en n’ayant pas mon train il y a 3 jours, j’aurai fini ici, dans cette voiture en compagnie de cet homme ?

Personne, et puis même si cela avait été le cas, j’aurai ris avant de fuir. Impossible de croire à un tel récit. On n’est pas dans un roman de Guillaume Musso quand même…

Et pourtant, il est 11h, lundi 8 Juin et je suis dans la voiture d’un homme qui a vécu une perte tragique. Je suis avec lui à me demander où le chemin va me mener cette fois-ci. On allons-nous ? Que faisons-nous ? Qui sommes-nous ? Qu’allons-nous devenir ? Tant de questions que je me pose alors que mon compagnon de route n’a qu’une seule devise à la bouche :

“Vivons comme si demain n’existait pas.”

C’est un électron libre, un artiste, une âme bohême. Moi, je suis quelqu’un de sensé, une personne qu’on a toujours éduquée pour avoir les pieds sur terre. J’ai fais de courtes études pour avoir au plus vite un boulot et m’éloignais de ma campagne natale et puis une fois dans ma petite vie, je ne comptais plus y bouger.

Et pourtant, je suis dans la voiture de cet homme qui m’agite sous le nez, la carte de France en me demandant où je voulais aller.

Et dire qu’il y a 3 jours de ça, je ne le connaissais pas...

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